80% des décès au Maroc surviennent à cause du cancer, du diabète, de maladies cardiovasculaires ou d’insuffisance rénale chronique, affirme le ministère de la Santé et de la Protection sociale.
Ce constat alarmant du ministère intervient dans un contexte marqué par un changement démographique et des modes de vie au Maroc, ce qui se traduit essentiellement à travers la progression des maladies non-transmissibles et de la montée des décès y afférents.
Le ministère a livré des données à ce sujet, dans une réponse écrite à une question adressée par le groupe parlementaire de la Justice et du Développement concernant le renforcement de la prévention contre les maladies non-transmissibles. Selon le département de la Santé, les résultats de l’enquête nationale menée sur les habitants âgés de 18 ans et plus, sur les facteurs de risques des maladies non-transmissibles (MNT) qui transcrivent la charge de morbidité importante de ces maladies et de leurs facteurs de risques, montrent que 29,3 % des personnes concernées souffrent d’une hypertension artérielle, 10,6 % sont diabétiques, 53 % sont en surpoids et 20 % sont obèses. Dans le même sens, 10,5 % des Marocains ont un taux de cholestérol sanguin élevé, 11,7 % des personnes âgées de 18 ans et plus fument du tabac, 1,7 % consomment de l’alcool, 21,1 % ont un niveau d’activité physique insuffisante et 76,3 % ne respectent pas les recommandations internationales de consommation de cinq portions de légumes et fruits par jour.
Compte tenu de cette situation, le ministère de la Santé et de la Protection sociale accorde toute l’importance à la mise en œuvre de la Stratégie nationale multisectorielle de prévention et de contrôle des maladies non-transmissibles (2019-2029), fondée essentiellement sur l’approche intégrée et multisectorielle recommandée par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).
Source : L’Opinion